Son éditrice, la merveilleuse et inlassable Oristelle Bonis, explique : Pinar Selek «dit dans ce bref récit la souffrance et l’espoir qui s’attachent à l’exil, et la nécessité vitale de l’exercice de la liberté. […] Loin de chez moi… mais jusqu’où ? dit la douleur de l’exil non choisi et, au-delà, l’espérance et le courage d’une femme libre qui a fait siens ces mots de Virginia Woolf : Mon pays à moi, femme, c’est le monde entier.
Tout en nuances poétiques, son récit explore les tensions entre la nostalgie pour là-bas et l’attirance pour l’ailleurs. Il évoque la familiarité rassurante de la langue et des choses avec lesquelles on a grandi, l’audace qui pousse à se risquer toujours plus loin sur les chemins, et le désarroi devant l’inconnu, après l’arrachement brutal aux êtres et aux lieux. La beauté des rencontres, aussi, et le plaisir pris à tisser des liens dans les marges immenses qui se jouent des frontières. »