Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Tel est le propos de la sociologue Jules Falquet lorsqu’elle met en évidence une violence moins aveugle que les apparences ne le laissent supposer. Elle offre ainsi un essai sur l’usage méthodique de la coercition au bénéfice de la globalisation néo-libérale.
Qu’il s’agisse de la violence domestique au Salvador et de sa proximité avec la torture, des frères d’armes dans le service militaire turc, de la diffusion des techniques de guerre, dites de basse intensité, au Mexique, ou des exactions infligées aux Indiennes guatémaltèques, l’auteure fait émerger connexions et continuums entre ces méthodes misogynes et militaro-policières.
Dans le sillage de ses recherches sur le féminisme et la mondialisation, ce nouvel ouvrage entend souligner la logique masculine de la gouvernance mondiale, qu’elle baptise par antiphrase Pax neoliberalia. Une paix oxymore, ni pacifique, ni pacifiée…