Pax Neoliberalia représente vingt ans de travail assidu, dans le prolongement du premier livre de Jules Falquet, De gré ou de force, les femmes dans la mondialisation (2008), qui analysait la mondialisation libérale sous l’angle de la captation des propositions des mouvements féministes au service de l’exploitation du travail des femmes. Et il s’inscrit dans un héritage fort, que l’auteure réaffirme dans sa dédicace, celui d’Andrée Michel, première féministe française à avoir mis à nu le lien entre développement des complexes militaro-industriels et violences contre les femmes. Saluons donc ce continuum dans la pensée féministe, cette volonté toujours actuelle de lier mythes institutionnels et réalité violente, et de visibiliser les luttes de femmes qui s’y opposent.