Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin !

Depuis sa publication, en 2014, ce petit livre a largement contribué à légitimer les efforts visant à rendre la langue française plus souple, plus inclusive, plus égalitaire. Les puristes qui s’alarment de ces avancées, ont perdu du terrain. Leurs digues se fissurent, leurs cris d’effroi les ridiculisent (qui faut-il être pour entendre « vaine » dans écrivaine et pas « vain » dans écrivain ?), leurs « il faut dire » et « cela ne se dit pas » ne font plus autorité.

Simple et accessible, empreint d’humour, l’ouvrage démontre que la masculinisation de la langue française fut une entreprise de longue haleine, qui dès sa mise en place, au xviie siècle, a suscité de vives résistances. Il expose la misogynie cultivée des siècles durant dans les chasses gardées de l’entre-soi masculin – cercles de lettrés, hauts lieux du pouvoir politique, institutions chargées de veiller sur les arts et les lettres.

Il faut beaucoup de mauvaise foi pour oser réfuter ses arguments, largement fondés sur des exemples historiques, et pourtant sa parution a attisé les polémiques autour du langage non sexiste. Vendu à des milliers d’exemplaires, il est aujourd’hui présenté avec une préface de Diane Lamoureux, autrice et chercheuse québécoise dont l’éclairage ramène à ses justes proportions cette querelle très franco-française.

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À propos de l'autrice

Militante féministe depuis les années 1970, Éliane Viennot s’est notamment investie dans les campagnes pour le droit à l’avortement, pour la parité et pour l’institutionnalisation des études féministes. Professeure de littérature française à l’Université de Saint-Étienne, spécialiste de Marguerite de Valois, elle s’intéresse plus largement aux relations de pouvoir entre les sexes et à leur traitement historiographique.

Caractéristiques

Poids 170 g
Dimensions 14 × 18 cm
Paru le

9 septembre 2022

ISBN :

9791090062764

Revue de presse

Pascal Paradou

« Parler un français non sexiste, c’est une question de volonté », affirme Eliane Viennot, professeuse de Littéraure émérite. Voltaire disait bien « professeuse », pourquoi aujourd’hui l’emploi de ce terme provoque une telle levée de boucliers ? La langue française n’est pas sexiste en soi, mais les grammairiens l’ont rendue sexiste, nous explique Eliane Viennot. Selon elle, on a dans les langues romanes tout le matériel nécessaire pour parler un français inclusif. Soyons rationnels, alors, et démasculinisons les usages ! (Podcast)

Leslie

Dans cet ouvrage, Éliane Viennot propose donc de repenser l’inscription des rapports de domination dans la langue à la lumière de son histoire. Elle offre ainsi un fabuleux outil pour qui voudrait se défaire des logiques masculinistes qui structurent le champ linguistique puisqu’il ne faut pas oublier que façonnant la pensée, la langue a le pouvoir de perpétuer les discriminations.

Andrea Valentini

L’ouvrage est remarquable, par la subtilité de ses analyses, par le large éventail des sujets examinés concernant la langue, par les pistes de réflexion qu’il suggère, enfin par son style très agréable à lire.

Cahiers du genre

Brigitte Aubonnet

C’est un ouvrage riche d’exemples linguistiques, historiques, avec des citations de différents points de vue, qui permet d’éclaircir le positionnement de chacun.

Radio Libertaire

La langue française, du coup d’État de l’Académie française à la révolution de l’écriture inclusive : une émission de « Sortir du Capitalisme », sur Radio Libertaire.

Marc Ossorguine

Voilà un petit livre qu’il nous faut ouvrir ou rouvrir à l’heure où la question de l’orthographe française et de son éternelle réforme revient (discrètement mais avec insistance) sur le devant de la scène.

L’ourse bibliophile

On nous enseigne le français, mais non son histoire. C’est là une erreur que corrige cet ouvrage passionnant qui pousse à la réflexion et qui nous donne envie – et les moyens – de lutter contre cette masculinisation systématique de la langue.

Anaiscience

A mettre entre toutes les mains !

Laurent Angard

Toutes les langues romanes laissent le choix de l’accord, et pratiquent bien souvent, comme cela s’est fait en français jusqu’au XIXe siècle, « l’accord de proximité », c’est avec le mot le plus proche.

Joëlle

Écoutez Joëlle faire un compte-rendu enthousiaste du livre sur Radio Zinzine (à 12’16).

Édith Wolf

Ce livre salutaire interroge ce qui semble aller de soi : l’impensé de la langue.

Maria Candea

Le livre nous plonge dans une véritable enquête policière sur le terrain du langage, qu’on découvre avec plaisir, grâce à une écriture à la fois claire et érudite.

Hypathie

Passionnant à lire, ce livre est l’histoire de la formation et de l’harmonisation du français, ce patois du latin, par un pouvoir politique masculin centralisateur.

Didier Epsztajn

Je ne sais si c’est la fréquentation des autrices de la Renaissance, mais il est assez rare de trouver une si belle langue dans un essai, même sur les évolutions du langage. L’élégance des phrases se double d’un sens de l’humour, qui ne manquera de ravir les lectrices et les lecteurs.

Émilie Blacksanð Levraut

Les lecteurs qui n’ont pas l’habitude de lire des ouvrages de linguistique le trouveront suffisamment clair pour le comprendre et l’apprécier, et ceux qui sont familiers de ce genre le trouveront novateur et enrichissant.

Gabrielle Anctil

Un charmant ouvrage qui nous fait revenir dans le passé pour nous montrer les solutions de l’avenir.

Yannick Chevalier

Le petit livre d’Eliane Viennot, petit par le nombre de page, mais grand par les thèses qu’il expose avec humour et véhémence (ce qui n’est pas incompatible), vient utilement nous rappeler que cette présence quasi exclusive du masculin grammatical n’a pas toujours été la norme du français.

Babelio

Les lectrices et lecteurs de Babelio ont lu et commenté cet ouvrage. Retrouvez leurs avis en cliquant sur cette image

Format numérique

Disponible sur immateriel.fr

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