Dans une société actuelle où l’égalité des sexes progresse, la langue française, elle, reste majoritairement masculine.
Historienne et militante féministe, Éliane Viennot décrit ici son combat pour une langue française non sexiste, ainsi que la place de la femme dans le milieu du livre. Si certains ont pris pour habitude depuis quelques années d’utiliser le mot « auteure », elle préfère celui d’ « autrice ». Ce combat date du XVIIe siècle, époque à laquelle les intellectuels ne voulaient pas des femmes dans ce domaine.
L’autrice dénonce ici l’Académie, une institution qui rationalise la langue française et ne laisse que très peu de place à la féminisation des mots, pourtant utilisée spontanément dans le langage parlé.
Ce livre retrace cette guerre de trente ans, menée à coup de protestations face à des déclarations sexistes. Les avancées, mais aussi les blocages langagiers qu’ont pu connaître ces féministes, y sont expliquées. Retracer cette histoire permet aux lecteurs et lectrices de comprendre les origines de ce combat.